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USA/UE pour un contrat de confiance

| 28/02/2001 | |

Cycle de conférences données par Jacques Delors aux Etats-Unis (26 mars-4 avril 2001)

PARTNERSHIP

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Pour s’exprimer sur les relations transatlantiques, il est sage d’éviter deux tentations. La première est de se réjouir des multiples déclarations solennelles qui jalonnent ces trente dernières années, car, pour bienvenues qu’elles soient, elles expriment plus le rappel de l’amitié américano-européenne et de bonnes intentions que des engagements précis et susceptibles d’être tenus.

La seconde est de se focaliser sur les contentieux commerciaux qui nourrissent, sans fin, nos disputes et créent un mauvais climat à Washington comme à Bruxelles. En tant qu’européen, je mesure l’ampleur des responsabilités qui incombent à la superpuissance mondiale que sont les Etats-Unis. Je comprends l’extraordinaire difficulté de certains choix que ce pays doit faire, face aux événements ou à des risques manifestes pour les citoyens de ce pays ou pour la sécurité dans le monde. La grande nation américaine a ses priorités définies en fonction de multiples variables. Et il n’est pas dans mon esprit de réduire cette problématique à la seule relation entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. Celle-ci doit demeurer modeste dans son approche des problèmes mondiaux.

Mais cette modestie ne doit pas aller jusqu’à oublier la part de responsabilité qui incombe aux Européens dans la gestion des problèmes mondiaux. Elle ne doit pas non plus occulter les atouts économiques, commerciaux, financiers dont dispose l’Union. Celle-ci, doit-on le rappeler, est la première donneuse d’aide publique au développement et d’aide humanitaire. Elle consacre aussi d’importantes ressources pour concourir à l’adaptation des économies des pays de l’Europe de l’Est et du Centre. l’Union Européenne ne se présente donc pas comme exemplaire ou soucieuse de donner des leçons au monde entier. Mais elle faillirait à sa mission si elle renonçait à l’ambition raisonnable de partager le fardeau qui pèse sur les puissances moyennes, face aux mutations et aux menaces du monde en devenir.

Pour s’exprimer sur les relations transatlantiques, il est sage d’éviter deux tentations. La première est de se réjouir des multiples déclarations solennelles qui jalonnent ces trente dernières années, car, pour bienvenues qu’elles soient, elles expriment plus le rappel de l’amitié américano-européenne et de bonnes intentions que des engagements précis et susceptibles d’être tenus.

La seconde est de se focaliser sur les contentieux commerciaux qui nourrissent, sans fin, nos disputes et créent un mauvais climat à Washington comme à Bruxelles. En tant qu’européen, je mesure l’ampleur des responsabilités qui incombent à la superpuissance mondiale que sont les Etats-Unis. Je comprends l’extraordinaire difficulté de certains choix que ce pays doit faire, face aux événements ou à des risques manifestes pour les citoyens de ce pays ou pour la sécurité dans le monde. La grande nation américaine a ses priorités définies en fonction de multiples variables. Et il n’est pas dans mon esprit de réduire cette problématique à la seule relation entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. Celle-ci doit demeurer modeste dans son approche des problèmes mondiaux.

Mais cette modestie ne doit pas aller jusqu’à oublier la part de responsabilité qui incombe aux Européens dans la gestion des problèmes mondiaux. Elle ne doit pas non plus occulter les atouts économiques, commerciaux, financiers dont dispose l’Union. Celle-ci, doit-on le rappeler, est la première donneuse d’aide publique au développement et d’aide humanitaire. Elle consacre aussi d’importantes ressources pour concourir à l’adaptation des économies des pays de l’Europe de l’Est et du Centre. l’Union Européenne ne se présente donc pas comme exemplaire ou soucieuse de donner des leçons au monde entier. Mais elle faillirait à sa mission si elle renonçait à l’ambition raisonnable de partager le fardeau qui pèse sur les puissances moyennes, face aux mutations et aux menaces du monde en devenir.

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